« The sky is the limit »
On peut questionner la valeur fondamentale de certains produits: combien vaut le cuivre, le bitcoin ou encore un semainier d’époque Empire. Le problème de ces trois actifs est qu’ils ne détachent pas de dividendes donc il est difficile de les évaluer financièrement. Leur valeur réside dans l’utilité qu’ils procurent et leur prix est alors fonction des préférences de chacun.
Pour les actifs financiers qui détachent un coupon, la valorisation est un peu moins subjective. Pour les actions il existe même une valeur dite comptable qui valorise l’actif net de la société. Cette valorisation est généralement une valeur de liquidation (différence entre la vente forcée des actifs et les dettes). Si l’on rapporte la valeur de marché à la valeur comptable, on obtient le price-to-book. Plus ce ratio sera élevé, plus les investisseurs valoriseront la valeur comptable de demain; autrement dit, la capacité de la société à faire mieux dans le futur.
LVMH et l’Oreal – les deux plus grosses valeurs françaises – bénéficient d’un engouement extraordinaire dans ce cycle. L’année dernière on a crû que ce phénomène était lié au contexte sanitaire: une recherche de valeurs sécuritaires dans un monde en crise de croissance. Mais en 2021 le phénomène continue, voire même, il accélère ! Nous comparons ci-dessous ces deux leaders avec les trois leaders d’autrefois: BNP, Sanofi et Total.
On peut lire le tableau ainsi: chaque employé de TotalEnergies génère 109k euros de profits, soit 2 fois plus qu’un employé chez LVMH. Pourtant, son travail est valorisé 2 fois moins par les marchés financiers. Le travail d’un employé de BNP est valorisé 7 fois moins que le travail d’un employé de l’Oréal.
Catégories
Articles récents
Point de vue : Les semi-conducteurs au cœur de la prochaine révolution industrielle
Les semi-conducteurs au cœur de la prochaine révolution industrielle. Retrouvez la dernière chronique de Thomas Fonsegrive, associé chez Marigny Capital. « Les analystes prévoient une année 2023 difficile pour le marché des semi-conducteurs, dans un contexte récessionniste mondial de ralentissement des dépenses dans les biens de consommation discrétionnaires. Sans mettre en doute les compétences des prévisionnistes, […]

Point de vue : Le choc obligataire est une bonne nouvelle pour les investisseurs
Thomas Fonsegrive, associé chez Marigny Capital, nous explique pourquoi la configuration actuelle est objectivement excellente pour les investisseurs malgré la baisse spectaculaire du marché obligataire qui a été très négative pour les valorisations des portefeuilles. « Si vous venez juste de rejoindre les marchés après un an sur une ile déserte, sachez que l’inflation et son […]
