Construction résidentielle: des dynamiques différentes selon les pays
Ce graphique est un de nos préférés. Il raconte beaucoup d’histoires. Il montre l’évolution des mises en chantier de constructions résidentielles dans 3 pays bien différents. Nous avons normalisé ces données par la population active pour pouvoir comparer les séries.
La bulle immobilière des années 2000 en Espagne impressionne par sa durée et son amplitude. Le boom immobilier aux Etats-Unis à la même époque paraît bien modeste en comparaison.
Plus récemment, on observe que le rebond de l’activité de la construction résidentielle aux Etats-Unis accélère alors qu’en Espagne, le secteur paraît atteint d’une forme de léthargie structurelle.
Mais le plus intéressant est le Japon. Malgré une population vieillissante, savez-vous pourquoi le secteur de la construction est si dynamique? Pourquoi on y construit plus de maisons qu’ailleurs (si on ajuste du facteur démographique)?
La réponse est d’ordre institutionnel. La culture est très différente au Japon et l’immobilier n’échappe pas à la règle. L’investissement immobilier est peu répandu. La maison est plutôt vue comme un bien de consommation plutôt qu’un investissement. A Japon on démolit souvent les maisons pour les reconstruire. Cela se fait naturellement (séismes) ou réglementairement: les maisons sont amorties sur une vingtaine d’années et ne valent donc plus rien ensuite, seul le terrain vaut quelque chose. La culture est donc très différente de l’Europe où la maison est sacrée et représente un aboutissement, un investissement très personnel. Au Japon, quand on achète une maison, on la détruit pour en reconstruire une autre avec des matériaux pas nécessairement de bonne qualité mais neufs. Aussi, c’est un moyen de s’assurer qu’elle respectera les nouvelles normes antisismiques qui changent régulièrement.
Enfin, les croyances sont également très fortes et démolir et reconstruire une maison permet de faire fuir les esprits !
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