Actualités
Non-classé

Interview dans l’Agefi Hebdo de notre Stratégiste

Interview - Les néo-courtiers sont là pour durer

Interviewé par Frédérique Garrouste, rédactrice en chef adjointe de l’Agefi Hebdo, Tristan Abet, Stratégiste Cross Asset chez Marigny Capital, nous donne son point de vue sur les néo-courtiers, ces nouveaux intermédiaires de l’investissement des particuliers.

« Les ressorts de l’activité des néo-courtiers vous semblent-ils fragiles ?

Les néo-courtiers cassent les prix du courtage. Ils proposent aux investisseurs de faire des « coups », avec des actions, des options et des crypto-actifs. En Europe, les contracts for difference (CFD) ont également fait partie de leur panoplie, les particuliers mesurant mal le risque lié au levier et se faisant piéger à la moindre secousse de marché. Le fonctionnement des crypto-actifs reste obscur pour tout le monde – force est de constater qu’ils connaissent des hausses et des baisses très importantes et inexpliquées. En outre, le risque juridique sur leur existence est réel. Acteur emblématique, Robinhood attire des investisseurs de petite taille, lui confiant 5.000 à 6.000 dollars. L’an dernier, il s’agissait à 50 % de nouveaux clients, attirés par la publicité et l’absence de commission. On observe que sur les deux derniers trimestres de 2021, Robinhood ne connaît plus de croissance pour ses nouveaux clients, se heurtant désormais à la difficulté d’aller chercher des investisseurs de long terme, c’est-à-dire de vrais clients. Ces nouveaux courtiers ne prennent pas de parts de marché aux grands acteurs.

En quoi leurs conditions de prix seraient-elles opaques ?

Les néo-courtiers n’indiquent pas explicitement qu’ils recourent au « payment for order flow », où ils sont rémunérés par les plateformes d’exécution, ce qui conduit à dégrader les prix d’achat
et de vente proposés aux clients au bénéfice du teneur de marché et du courtier. Comme les prix bougent très vite, leur suivi est de toute façon difficile. Alors que dans un processus classique, l’intégralité de l’amélioration de prix obtenue doit être donnée au client, dans le cas des néo-courtiers, l’amélioration proposée aux clients est minime. De même, les prêts de titres ne sont pas connus du client et les revenus qu’ils procurent ne sont pas partagés. »

Lire l’article complet


Camille Bejean
Date
14 mars 2022
Partager

Articles récents

Point de vue : Les semi-conducteurs au cœur de la prochaine révolution industrielle

8 décembre 2022

Les semi-conducteurs au cœur de la prochaine révolution industrielle. Retrouvez la dernière chronique de Thomas Fonsegrive, associé chez Marigny Capital. « Les analystes prévoient une année 2023 difficile pour le marché des semi-conducteurs, dans un contexte récessionniste mondial de ralentissement des dépenses dans les biens de consommation discrétionnaires. Sans mettre en doute les compétences des prévisionnistes, […]

Lire l'article
Bourse : face au risque de krach, 5 risques à surveiller de près au quatrième trimestre

Point de vue : Le choc obligataire est une bonne nouvelle pour les investisseurs

26 octobre 2022

Thomas Fonsegrive, associé chez Marigny Capital, nous explique pourquoi la configuration actuelle est objectivement excellente pour les investisseurs malgré la baisse spectaculaire du marché obligataire qui a été très négative pour les valorisations des portefeuilles. « Si vous venez juste de rejoindre les marchés après un an sur une ile déserte, sachez que l’inflation et son […]

Lire l'article
Bourse : face au risque de krach, 5 risques à surveiller de près au quatrième trimestre

S'inscrire à la Newsletter